Charles-Félix Ier de Savoie | ||
Portrait de Charles-Félix de Savoie. |
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Titre | ||
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Roi de Sardaigne Prince de Piémont et Duc de Savoie |
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– 10 ans et 1 mois |
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Prédécesseur | Victor-Emmanuel Ier de Savoie | |
Successeur | Charles-Albert Ier de Savoie | |
Biographie | ||
Titre complet | Roi de Sardaigne Duc de Savoie Prince de Piémont |
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Dynastie | Maison de Savoie | |
Nom de naissance | Charles-Félix Joseph Marie de Savoie | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Turin (Sardaigne) | |
Date de décès | (à 66 ans) | |
Lieu de décès | Turin (Sardaigne) | |
Père | Victor-Amédée III de Savoie | |
Mère | Marie Antoinette d’Espagne | |
Conjoint | Marie-Christine de Bourbon-Siciles | |
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Rois de Sardaigne | ||
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Charles-Félix de Savoie, dit « le Bien Aimé », né à Turin le 6 avril 1765 et mort dans la même ville le 27 avril 1831, fut roi de Sardaigne et duc de Savoie de 1821 à 1831.
Il est le onzième enfant et le cinquième fils de Victor-Amédée III, duc de Savoie, roi de Sardaigne, prince de Piémont, roi titulaire de Chypre et de Jérusalem, et de Marie Antoinette d'Espagne. Ses grands-parents maternels sont Philippe V d'Espagne et Élisabeth Farnèse.
Il est tout d'abord fait comte de Carmagnole en 1785, puis marquis de Suse en 1796 et prince héritier de Savoie et de Sardaigne de 1802 à 1821, vice-roi de Sardaigne de 1796 à 1802, puis de 1814 à 1821, et duc de Genève en 1815.
En 1821, il devient roi de Sardaigne, prince de Piémont, duc de Savoie et hérite des titres royaux de Chypre et de Jérusalem, à l'abdication de son frère Victor-Emmanuel Ier de Savoie, après la courte régence de son cousin et héritier, le prince Charles-Albert de Savoie-Carignan.
Il supprime la constitution octroyée par Charles-Albert, réprime une rébellion, régularise l’administration, modifie certaines franchises du comté de Nice et du port de cette ville puis promulgue un nouveau code militaire.
Il avait épousé le 6 avril 1807 Marie- Christine de Bourbon-Siciles (1779 † 1849), fille de Ferdinand Ier des Deux-Siciles et de Marie-Caroline d'Autriche. Il meurt en 1831 au palais royal de Turin, sans laisser de postérité.
Charles-Félix était le dernier représentant de la branche aînée de la Maison de Savoie. En 1821, il avait nommé préalablement au poste de régent , pour le former au gouvernement du royaume, le représentant de la branche cadette des princes de Savoie-Carignan, en la personne de son cousin Charles-Albert de Savoie-Carignan, (1798-1849)[1]. Celui-ci lui succède sur le trône du royaume de Sardaigne le 27 avril 1831.
Dernier descendant direct de la branche aînée de la dynastie de Savoie et en conformité avec sa volonté exprimée, il est inhumé solennellement , dans le pays de ses ancêtres, en Savoie, au bord du Lac du Bourget, en l’abbaye royale d'Hautecombe, nécropole des souverains de Savoie où il repose toujours.
Titulature en latin figurant sur une pièce de 1 lire de 1828 : CAR. FELIX D. G. REX SAR. CYP. ET HIER. (face) DVX SAB. GENVAE ET MONTISF. PRINC. PED. & : « Charles-Felix par la grâce de Dieu roi de Sardaigne, Chypre et Jérusalem » (face) « duc de Savoie, Gênes[2]et Montferrat, prince de Piémont, etcetera ».
À Bonneville (Haute-Savoie) une « colonne de Charles-Félix » fut érigée en l’honneur du roi Charles-Félix de Savoie qui fit endiguer la vallée de l’Arve.
À Nice, la statue de Charles-Félix domine le port Lympia.
Toujours à Nice, la place Charles-Félix est située à une extrémité de cours Saleya. Le monument des Serruriers se trouvait à l’origine place Charles-Félix : il est surmonté des lettres CF.
Le Teatro Carlo-Felice est l’opéra principal de Gênes, en Italie, et porte toujours le nom de ce souverain.
Louis Charles Dezobry et Théodore Bachelet, Dictionnaire de Biographie et d’Histoire, Paris, [détail de l’édition]