Louis II | |
Titre | |
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12e prince de Monaco | |
26 juin 1922 – 9 mai 1949 (26 ans, 10 mois et 13 jours) |
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Couronnement | 26 juin 1922 |
Ministre d'État | Raymond Le Bourdon Maurice Piette Henri Mauran (intérim) Maurice Bouilloux-Lafont Henri Mauran (intérim) Émile Roblot Pierre Blanchy (intérim) Pierre de Witasse Pierre Blanchy (intérim) |
Prédécesseur | Albert Ier |
Successeur | Rainier III |
Prince héréditaire de Monaco | |
10 septembre 1889 – 1er août 1922 (32 ans, 10 mois et 22 jours) |
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Monarque | Albert Ier |
Prédécesseur | Albert, duc de Valentinois |
Successeur | Charlotte, duchesse de Valentinois |
Biographie | |
Hymne royal | Hymne monégasque |
Dynastie | Maison Grimaldi |
Nom de naissance | Louis Honoré Charles Antoine Grimaldi |
Date de naissance | 12 juillet 1870 |
Lieu de naissance | Baden-Baden (Grand-duché de Bade) |
Date de décès | 9 mai 1949 (à 78 ans) |
Lieu de décès | Monaco |
Père | Albert Ier |
Mère | Mary Victoria Hamilton |
Conjoint | Ghislaine Dommanget (n'est pas la mère de sa fille) |
Enfant(s) | Princesse Charlotte de Monaco (fille naturelle, légitimée en 1919) |
Héritier | Charlotte, duchesse de Valentinois (1922-1944) Rainier (1944-1949) |
Résidence | Palais de Monaco |
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Princes de Monaco | |
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Louis II de Monaco, né le 12 juillet 1870 à Baden-Baden (grand-duché de Bade) et décédé le 9 mai 1949 à Monaco, est le fils du prince régnant Albert Ier et de la princesse Marie, née Lady Mary Victoria Hamilton. Du fait de la séparation du couple princier, Albert Ier ne fit la connaissance de son fils que dix ans après sa naissance, en 1880, au moment de leur divorce et peu avant le remariage de Lady Mary avec le comte hongrois Festetics Tasziló (1850-1933).
Le 25 juillet 1946, Louis II de Monaco a épousé une comédienne française, Ghislaine Dommanget, née le 13 octobre 1900 à Reims et morte le 30 avril 1991 à Neuilly-sur-Seine.
Il entre à l’école de Saint-Cyr, promotion « du Soudan » de 1891 à 1893 en qualité d’officier à titre étranger. Il effectue son stage d’application à Saumur, d’octobre 1894 à août 1895. Sous lieutenant, il est affecté, pour administration, au 1er régiment de la Légion étrangère et détaché au 2e régiment de chasseurs d'Afrique (RCA) en garnison à Tlemcen, puis à Mecheria et enfin à Aïn Sefra. Il passe au 3e RCA à Constantine. C’est là que naît de ses œuvres, une fille illégitime : Charlotte, Louise, Juliette. Il quitte l’armée en 1899 avec le grade de lieutenant, la médaille coloniale et la croix de chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire et revient à Monaco. En 1914, il souscrit un contrat d’engagé volontaire pour la durée de la guerre dans l’armée française. Capitaine à l’état-major de la 5e armée sous les ordres du général Franchet d’Espèrey, il assiste à la victoire de la Marne. Chef d’escadrons le 28 oct. 1916, il se distingue à Craonne et au Chemin des Dames. Il est deux fois cité à l’ordre de l’armée et une fois à l’ordre de la 65e brigade. Il reçoit également la croix de guerre italienne. Il est promu lieutenant-colonel le 23 septembre 1919 et sert au service de renseignement du gouverneur militaire de Metz. En 1920, il se voit confier plusieurs missions en Europe centrale, et gagne la croix de guerre des TOE. Au cours d’une réception à la préfecture des Alpes-Maritimes, le 5 avril, le Président de la République Paul Deschanel, l’élève à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. Il fait ensuite partie de la Commission interalliée qui siège en Haute Silésie. Promu colonel le 3 déc. 1921, puis admis en 2e section des officiers généraux[1]. Le 27 juin 1922, il quitte l’armée française pour prendre la succession de son père le prince Albert 1er.
Louis II, surnommé le Prince-Soldat, monte sur le trône de la principauté de Monaco le 26 juin 1922. L'arrivée des troupes italiennes en juin 1940 inquiète le prince Louis II de Monaco à titre personnel. Il craint une annexion et une destitution. Il se rapproche du gouvernement de Vichy. C'est à Pierre Laval et au maréchal Pétain — dont il a embauché l'ancien aide de camp — qu'il demande, avec succès, assistance. Le prince Louis II fait passer de son propre chef, sans contrainte ni de l'Allemagne nazie ni du régime pétainiste, des lois antisémites visant au recensement des juifs et à l'organisation de rafles.
Vis-à-vis de l'Allemagne, la principauté de Monaco exercera envers le Troisième Reich ce qui sera nommé plus tard une étrange neutralité. Des liens financiers avec les nazis existaient depuis 1936, quand le ministre des Finances allemand Hjalmar Schacht avait rendu visite au prince pour mettre en place un montage financier à partir de banques allemandes. L'intérêt à avoir des liens financiers était mutuel. La prospérité et l'indépendance de la principauté en profitaient. Le Reich diversifiait ses interfaces de financement. Par la Suisse et par Monaco, l’Allemagne nazie a réussi à contourner les embargos imposés par les Alliés. Le 25 juin 1943, Louis II offre un banquet au consul d'Allemagne ; il nomme le docteur Bernhard Bodenstein, un membre du parti nazi, consul de Monaco à Berlin. Les nazis arrivent à Monaco en septembre 1943. Des Allemands prennent des participations dans la Société des bains de mer (SBM). Le comportement du prince Louis II pendant la Seconde Guerre mondiale fut parfois considéré comme germanophile. En intégrant l'armée française en 1944, son petit-fils le futur prince souverain Rainier III de Monaco évita à la famille Grimaldi une accusation de collaboration avec les nazis.
Louis II a enrichi la collection philatélique d'Albert Ier, collection qui est constituée en un musée postal par Rainier III en 1950[2].
Il rencontre, en 1898, dans une ville de garnison algérienne, Marie-Juliette Louvet, fille de modestes paysans de Seine-Maritime, qui exerçait le métier de « modèle pour photo d'art » ; une fille naturelle, Charlotte Louise Juliette Grimaldi de Monaco naquit le 30 septembre 1898 à Constantine de cette relation.
Louis II n'ayant pas d'enfant légitime, la France s'inquièta que le titre de prince régnant puisse un jour échoir à un cousin allemand, un prince de Wurtemberg, descendant de la princesse Florestine de Monaco duchesse d'Urach.
En 1919, Raymond Poincaré, ancien avocat de la famille princière et président de la République française, convainquit Louis II d'officialiser la filiation de Charlotte car des accords passés entre la principauté et la France prévoyaient qu'en cas de transmission du trône à des Allemands, Monaco perdrait sa souveraineté au profit de la France.
Charlotte fut adoptée par son grand-père Albert Ier, devint princesse de Monaco, titrée Mademoiselle de Valentinois; son portrait par Laszlo de Lombos (1928) est conservé au palais princier de Monaco[3].
Aynard Guigues de Moreton de Chabrillan revendique le trône princier de Monaco en 1925 à la suite de l'adoption officielle de Charlotte Grimaldi (devenue princesse Charlotte de Monaco) puis en 1949 au décès du prince souverain Louis II de Monaco.
C'est la renonciation de Mindaugas II de Lituanie (si tant est qu'elle fut valable pour ses propres descendants) qui auraient fait de lui l'héritier de la Principauté par sa mère la princesse Florestine de Monaco (1833-1897), elle-même fille du prince souverain Florestan Ier de Monaco (1785-1856). Il faisait valoir qu'une adoption (même doublée d'une filiation naturelle) ne pouvait produire aucun effet en droit successoral dynastique.
Cependant, le prince Albert Ier, sur le conseil du parlement monégasque et avec l'accord des autorités françaises (dans le cadre du protectorat), était libre de modifier officiellement, et valablement, les règles de succession au trône monégasque (y inscrivant le droit de succession par adoption), comme son arrière-petit-fils Rainier III le fera par la suite lui aussi.
Louis II tomba ensuite amoureux d'une actrice qui jouait L'Aiglon au théâtre de Monaco : Ghislaine Dommanget, de 30 ans sa cadette ; Victor Jeannequin, consul de France à Monaco, note le 12 mai 1942 :
« Le prince seul est amoureux. La vieille maîtresse de Louis a éteint son feu. Voici donc plusieurs années que le prince Louis cherche ailleurs de la chair fraîche que réclame son appétit sénile, l'âge et le whisky aidant ». Il s'inquiète aussi de l'aspect financier, pour le prince, qui « jusqu'à présent, s'en tirait par de petites spéculations financières plus ou moins propres mais suffisantes pour parer à un train de vie plutôt moyen. Qu'adviendra-t-il quand les jolies dents de Ghislaine, auront, plus largement encore, mordu sur la cassette personnelle (...) ? ».
Il l'épousa en 1946. Après la mort du prince qui survint trois ans plus tard, Ghislaine Dommanget, naturalisée monégasque, perdit son procès contre les Grimaldi qui l'accusaient de dilapider la fortune du prince. Elle ne lui avait pas donné d’enfants, et mourut en 1991 à Paris.
Lors de son jubilé, le 13 mai 1947, il est promu sergent-chef d’honneur de la Légion étrangère par OR 105, matricule 7.496 bis 12.13 bis affecté à la compagnie de commandement du DCRE. Il est le seul à avoir accédé à ce grade.
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16. Honoré Charles Anne Marie Maurice Grimaldi dit « Honoré IV de Monaco » (17/05/1758 à Monaco – 16/02/1819 à Paris), prince de Monaco |
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8. Tancrède Florestan Roger Louis Grimaldi dit « Florestan Ier de Monaco » (10/10/1785 à Paris – 20/06/1856 à Paris), prince de Monaco |
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17. Louise Félicité Victoire d'Aumont (22/10/1759 à Paris – 13/01/1826 à Paris), duchesse de Mazarin, de La Meilleraye et de Mayenne, dame de Rethelois |
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4. Charles Honoré Grimaldi dit « Charles III de Monaco » (08/12/1818 à Paris – 10/09/1889 à Marchais), prince de Monaco |
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18. Charles Thomas Gibert de Lametz, homme de loi |
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9. » Caroline » Marie Louise Charlotte Gabrielle Gibert de Lametz (18/07/1793 à Coulommiers – 25/11/1879 à Monaco), danseuse, actrice |
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19. Marie-Françoise Henriette Le Gras de Vaubercey (1766-1842) |
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2. Albert Honoré Charles Grimaldi dit « Albert Ier de Monaco » (13/11/1848 à Paris – 26/06/1922 à Paris), prince de Monaco |
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20. Guillaume Charles Ghislain de Mérode-Westerloo (16/09/1762 à Bruxelles – 18/02/1830 à Bruxelles), comte de Mérode-Westerloo |
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10. Werner Jean-Baptiste Ghislain de Mérode-Westerloo (24/01/1797 à Brunswick – 02/08/1840 à Everberg), comte de Mérode-Westerloo |
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21. Marie Joséphine d'Ongnies de Mastaing, princesse de Grimberghe |
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5. Antoinette Ghislaine de Mérode-Westerloo (28/09/1828 à Bruxelles – 10/02/1864 à Monaco), comtesse de Mérode-Westerloo |
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22. François Louis de Spangen d'Uyternesse, comte de Spangen d'Uyternesse |
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11. Victoire de Spangen d'Uyternesse (1797-1845), comtesse de Spangen d'Uyternesse |
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23. Louise Xavière de Flaveau de Henry de La Raudière |
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1. Louis Honoré Charles Antoine Grimaldi dit « Louis II de Monaco » (12/07/1870 à Baden-Baden – 09/05/1949 à Monaco), prince de Monaco |
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24. Archibald Hamilton (15/07/1740-16/02/1819), duc de Hamilton |
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12. Alexander Hamilton (03/10/1767-18/08/1852), duc de Hamilton |
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25. Harriet Stewart |
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6. William Alexander Anthony Archibald Hamilton (19/02/1811 à Londres – 08/07/1863 à Paris), duc de Douglas-Hamilton |
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26. William Thomas Beckford (01/10/1760 à Londres – 02/05/1844 à Bath) |
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13. Susan Euphemia Beckford (1786-1859) |
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27. Margaret Gordon |
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3. Mary Victoria Douglas-Hamilton (11/12/1850 à Londres – 14/05/1922 à Budapest) |
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28. Karl Ludwig von Baden dit « Charles Louis de Bade » (14/02/1755 à Karlsruhe – 16/12/1801 à Arboga), prince de Bade |
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14. Karl Ludwig Friedrich von Baden dit « Charles II Frédéric de Bade » (08/06/1786 à Karlsruhe – 08/12/1816 à Rastatt), grand-duc de Bade |
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29. Friederike Amalie von Hessen-Darmstadt dite « Amélie de Hesse-Darmstadt » (20/06/1754 à Prenzlau – 21/07/1832 à Bruchsal) |
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7. Maria Amalie Elisabeth Caroline von Baden (1817-1888), princesse de Bade |
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30. Claude de Beauharnais (26/09/1756 à La Rochelle – 10/01/1819 à Paris), comte de Roches-Baritaud |
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15. Stéphanie Louise Adrienne de Beauharnais (28/08/1789 à Versailles – 29/01/1860 à Nice) |
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31. Claudine Françoise Adrienne Gabrielle de Lezay-Marnézia (1756-28/08/1819 à Versailles) |
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