George VI (1895-1952)

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George VI
George VI dans les années 1940.
George VI dans les années 1940.
Titre
Roi du Royaume-Uni et des dominions
11 décembre 19366 février 1952
(15 ans, 1 mois et 26 jours)
Couronnement 12 mai 1937
en l'Abbaye de Westminster
Premier ministre Stanley Baldwin
Neville Chamberlain
Winston Churchill
Clement Attlee
Winston Churchill
Prédécesseur Édouard VIII
Successeur Élisabeth II
Empereur des Indes
11 décembre 193615 août 1947
(10 ans, 8 mois et 4 jours)
Prédécesseur Édouard VIII
Successeur Titre supprimé
Héritier présomptif du trône
du Royaume-Uni
20 janvier 193611 décembre 1936
(10 mois et 21 jours)
Monarque Édouard VIII
Prédécesseur Édouard, prince de Galles
Successeur Élisabeth
Biographie
Dynastie Maison de Windsor
Nom de naissance Albert Frederick Arthur George
Date de naissance 14 décembre 1895
Lieu de naissance Sandringham House (Sandringham, Royaume-Uni)
Date de décès 6 février 1952 (à 56 ans)
Lieu de décès Sandringham House (Sandringham, Royaume-Uni)
Sépulture Chapelle Saint-Georges
Père George V du Royaume-Uni
Mère Mary de Teck
Conjoint Elizabeth Bowes-Lyon
Enfant(s) Élisabeth II Red crown.png
Margaret du Royaume-Uni

George VI
Monarques du Royaume-Uni

George VI (né Albert Frederick Arthur George, 14 décembre 1895 - 6 février 1952) fut roi du Royaume-Uni et des autres dominions du Commonwealth britannique du 11 décembre 1936 jusqu'à sa mort. Il fut également le dernier empereur des Indes et le premier chef du Commonwealth.

Il n'était pas prévu que le second fils du roi George V régnât. Albert passa donc les premières années de sa vie dans l'ombre de son frère aîné, David (futur Édouard VIII). Le prince Albert servit dans la Royal Navy et la Royal Air Force durant la Première Guerre mondiale. Après la guerre il remplit les habituels engagements publics de son rang. Il épousa Elizabeth Bowes-Lyon en 1923 et ils eurent deux filles, Elizabeth et Margaret.

À la mort de son père en 1936, son frère accéda au trône sous le nom d'Édouard VIII. Toutefois, moins d'un an plus tard, Édouard exprima le désir de se marier avec Wallis Simpson, une mondaine américaine deux fois divorcée. Pour des raisons politiques et religieuses, le premier ministre britannique, Stanley Baldwin, informa Édouard qu'il ne pouvait pas l'épouser et rester roi. Édouard VIII choisit d'abdiquer et Albert monta sur le trône sous le nom de George VI, devenant ainsi le troisième monarque issu de la Maison de Windsor.

Durant le règne de George VI, la dislocation de l'Empire britannique et sa transition vers le Commonwealth of Nations s'accéléra. Le parlement de l'État libre d'Irlande supprima toute référence au roi dans sa constitution le jour de son accession au trône ; le pays devint officiellement une république en 1949 et quitta le Commonwealth. George VI mena le Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale mais le pays perdit son statut de superpuissance au profit des États-Unis et de l'Union soviétique. Après l'indépendance de l'Inde et du Pakistan (en) en 1947, George resta roi de ces deux nations mais le titre d'empereur des Indes fut abandonné. Victime de problèmes de santé dans les dernières années de son règne, il mourut le 6 février 1952 et sa fille Elizabeth lui succéda sous le nom d'Élisabeth II.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Deux hommes âgés en uniforme d'officier naval et portant un bicorne entourent deux enfants en uniforme de matelot.
Quatre rois : Édouard VII (extrême-droite), son fils George de Galles, futur George V (extrême-gauche), et ses petits-fils Edward, futur Édouard VIII (arrière-plan) et Albert, futur George VI (premier-plan), vers 1908.

George VI est né dans la résidence secondaire de Sandringham House dans le comté britannique de Norfolk sous le règne de son arrière-grand-mère, la reine Victoria[1]. Il était le second fils du prince George, duc d'York (futur George V), lui-même second fils du prince de Galles (futur Édouard VII et de la princesse de Galles, Alexandra de Danemark). Sa mère était la duchesse d'York (future reine Mary) qui était la fille aînée du duc et de la duchesse de Teck (en)[2].

Le jour de sa naissance, le 14 décembre 1895, coïncidait avec l'anniversaire de la mort de son arrière-grand-père, le prince consort Albert[3]. Le prince de Galles écrivit au duc d'York que la reine Victoria, veuve d'Albert, avait été « quelque peu bouleversée » par l'annonce de la naissance. Deux jours plus tard, il lui écrivit à nouveau, « je pense vraiment qu'elle serait satisfaite si vous lui proposiez le nom d'"Albert[4]" ». La reine fut apaisée par cette idée et écrivit à la duchesse d'York : « Je suis très impatiente de voir le nouveau-né, en un jour si triste mais qui le sera moins désormais », d'autant plus qu'il sera appelé par ce cher nom qui est synonyme de tout ce qui est grand et bon[5]. Le nouveau-né fut donc baptisé « Albert Frederick Arthur George » dans l'église St. Mary Magdalene près de Sandringham trois mois plus tard[n 1]. En tant qu'arrière-petit-fils de la reine Victoria, il fut formellement appelé Son Altesse le prince Albert d'York dès sa naissance. Au sein de sa famille, il était couramment surnommé « Bertie[7],[8] ». Sa grand-mère maternelle, la duchesse de Teck, n'aimait pas le prénom qu'avait reçu le nouveau-né et elle écrivit prophétiquement qu'elle espérait que le dernier prénom « puisse supplanter le moins favorisé[9] ».

Albert était le quatrième dans l'ordre de succession pour le trône britannique après son grand-père, son père et son frère aîné, David (le futur Édouard VIII). En 1898, la reine Victoria délivra des lettres patentes accordant aux enfants du fils aîné du prince de Galles, le prédicat nobiliaire d'Altesse Royale et à l'âge de deux ans, Albert devint Son Altesse Royale le prince Albert d'York.

Albert souffrait d'une santé fragile et était décrit comme « facilement effrayé et quelque peu pleurnichard[10] ». Albert et Edward furent confiés à des nourrices, comme cela était la norme de l'époque pour les familles aristocratiques, et leurs parents, le duc et la duchesse d'York, étaient donc peu présents avec eux. Albert était touché par un bégaiement qui dura de longues années et était forcé d'écrire avec sa main droite alors qu'il était naturellement gaucher. Il souffrait de genoux cagneux, qui l'obligèrent à porter des attelles correctrices[11], et de problèmes digestifs chroniques.

La reine Victoria décéda le 22 janvier 1901 et le prince de Galles lui succéda sous le nom d'Édouard VII. Le duc d'York devint le premier dans l'ordre de succession au trône tandis que ses fils David et Albert passaient respectivement à la seconde et à la troisième place.

Éducation et carrière militaire[modifier | modifier le code]

En 1909, Albert entra au Royal Naval College d'Osborne. En 1911, il arriva dans les derniers de sa promotion lors de l'examen final mais intégra néanmoins au Royal Naval College de Dartmouth[12]. Lorsqu'Édouard VII mourut en 1910, le père d'Albert devint roi sous le nom de George V. Edward devint prince de Galles et Albert se trouvait à présent en second dans l'ordre de succession[13].

Trois hommes en uniforme militaire devant une table de restaurant où sont assis d'autres convives.
Le prince Albert (à gauche) pendant un dîner de la RAF en 1919 avec Hugh Trenchard  (en) (au centre) et Christopher Courtney (à droite)

Albert passa les six premiers mois de l'année 1913 à bord du navire d'entraînement HMS Cumberland dans la Caraïbe et sur la côte orientale du Canada[14]. Il embarqua ensuite en tant qu'aspirant sur le HMS Collingwood le 15 septembre 1913 et passa trois mois en Méditerranée. Ses collègues officiers lui donnèrent le surnom de « Mr. Johnson[15] ». Un an plus tard, il commença son service pendant la Première Guerre mondiale. Il reçut une citation militaire pour son rôle d'officier de tourelle à bord du HMS Collingwood durant la bataille du Jutland qui fut le principal engagement naval de la guerre. Il ne participa pas à d'autres combats, principalement du fait de problèmes de santé causés par un ulcère gastro-duodénal pour lequel il fut opéré en novembre 1917[16]. En février 1918, il fut nommé officier à la base aérienne d'entraînement du Royal Naval Air Service à Cranwell[17]. Avec la création de la Royal Air Force (RAF) deux mois plus tard et le transfert de la base de Cranwell de la marine à l'armée de l'air, Albert intégra la Royal Air Force[16]. Il fut nommé officier commandant à Cranwell et y resta jusqu'en août 1918[17]. Il fut le premier membre de la famille royale à obtenir son brevet de pilotage[18]. Dans les dernières semaines de la guerre, il servit au sein de l'état-major de l'unité de bombardement stratégique de la RAF à Nancy[19]. Après la dissolution de cette unité à la fin de la guerre, il resta deux mois sur le continent avant de revenir en Grande-Bretagne[20].

En octobre 1919, Albert entra au Trinity College de l'université de Cambridge où il étudia l'histoire, l'économie et l'instruction civique pendant un an[21]. Le 4 juin 1920, il fut fait duc d'York, comte d'Inverness et baron Killarney[22]. Il commença alors à réaliser des missions plus royales. Il représentait son père lors des événements publics et ses visites de mines de charbon, d'usines et de dépôts ferroviaires lui valurent le surnom de « prince industriel[23] ». Son bégaiement, son embarras à ce sujet, associé à sa timidité le rendaient bien moins impressionnant que son frère aîné. Il était cependant sportif et aimait jouer au tennis[24]. Il s'intéressa aux conditions de travail et devint président de l'Industrial Welfare Society qui organisait, entre autres, des camps d'été pour mélanger les jeunes d'origines sociales variées[25].

Mariage[modifier | modifier le code]

À une époque où les membres de familles royales se mariaient entre-eux, il était inhabituel qu'Albert ait eu la liberté de choisir une future femme. En 1920, il rencontra pour la première fois depuis son enfance, Elizabeth Bowes-Lyon, la plus jeune fille du comte et de la comtesse de Strathmore et Kinghorne[26]. Il était déterminé à l'épouser mais elle refusa deux fois ses avances en 1921 et 1922, apparemment parce qu'elle n'était pas prête à faire les sacrifices nécessaires pour rejoindre la famille royale[27]. Après une période de séduction prolongée, Elizabeth accepta de l'épouser[28].

Ils se marièrent le 26 avril 1923 dans l'abbaye de Westminster. La nouvelle British Broadcasting Company souhaitait enregistrer et diffuser l'événement par radio mais le chapitre de l'abbaye mit son veto à cette idée même si le doyen Herbert Edward Ryle y était favorable[29]. Elizabeth devint ainsi Son Altesse Royale la duchesse d'York. Ce mariage avec une personne extérieure à une famille royale était considéré comme un signe de modernité[30].

De décembre 1924 à avril 1925, le duc et la duchesse visitèrent le Kenya, le Protectorat d'Ouganda et le Soudan anglo-égyptien avec des escales au canal de Suez et à Aden. Le couple se livra à la chasse au gros gibier pendant son voyage[31].

En raison de son bégaiement, Albert craignait de parler en public[32]. Après son discours de fermeture de l'Exposition impériale britannique à Wembley le 31 octobre 1925, qui fut un supplice pour l'audience et pour lui-même[33], il commença à voir Lionel Logue, un orthophoniste australien. Le duc et Logue se livrèrent à des exercices de respiration et la duchesse s'entraîna patiemment avec lui[34]; il fut ainsi capable de parler avec moins d'hésitation[35]. Avec sa meilleure élocution, Albert inaugura le Parlement australien de Canberra durant une visite de l'Empire britannique en 1927[36]. Son trajet maritime jusqu'en Australie, la Nouvelle-Zélande et les Fidji le fit passer en Jamaïque où il joua en double au tennis avec un partenaire noir, ce qui était inhabituel pour l'époque et fut localement considéré comme un signe de tolérance[37].

Le duc et la duchesse d'York eurent deux enfants : Elizabeth (surnommée « Lilibet » par sa famille) et Margaret. Le couple et ses deux filles vécurent une vie relativement abritée dans leur résidence londonienne de Piccadilly où ils formaient une famille soudée et aimante[38]. En 1931, le premier ministre canadien Richard Bedford Bennett proposa que le duc devienne gouverneur général du Canada mais cette proposition fut rejetée par le roi George V sur les conseils de ses ministres[39].

Abdication d'Édouard VIII[modifier | modifier le code]

Portrait de George VI en habit de couronnement avec une tunique pourpre, une cape en hermine et un sceptre
Portrait de George VI par Gerald Kelly. Il porte le sceptre à la croix contenant le Cullinan I de 530 carats. La couronne impériale d'apparat est posée sur la table à droite.

George V avait de forts doutes au sujet du prince Edward et déclara, « Je prie Dieu que mon fils aîné [Edward] n'ait jamais ni femme ni enfant, et que rien n'empêche Bertie et Lilibet d'accéder au trône[40] ». Le 20 janvier 1936, George V mourut et Edward monta sur le trône sous le nom d'Édouard VIII. Le prince Albert et ses trois frères, Edward, Henry et George se relayèrent pour assurer la garde devant la dépouille de leur père placé dans un cercueil fermé dans Westminster Hall.

Comme Édouard VIII n'était pas marié et n'avait aucun enfant, Albert devint l'héritier présomptif au trône. Le 11 décembre 1936, Édouard VIII abdiqua pour épouser sa maîtresse, Wallis Simpson, une mondaine américaine qui avait divorcé de son premier mari et était en procédure de divorce avec son second époux. Édouard VIII avait été informé par le premier ministre britannique, Stanley Baldwin, qu'il ne pourrait pas rester roi et épouser une femme divorcée dont les précédents maris étaient encore en vie. Édouard VIII préféra renoncer au trône plutôt qu'à sa relation avec Simpson. Albert devint donc roi, une fonction qu'il était réticent à accepter[41]. La veille de l'abdication, il se rendit à Londres pour voir sa mère. Il écrivit dans son journal, « quand je lui ait dit ce qu'il s'était passé, j'ai craqué et fondu en larmes comme un enfant[42] ».

Le jour de l'abdication, le parlement de l'État libre d'Irlande retira toute mention directe du monarque dans la Constitution irlandaise. Le lendemain, il vota l'External Relations Act qui faisait du roi le représentant de l'Irlande dans les questions de politique internationale. Les deux actes transformaient techniquement l'État libre d'Irlande en république mais sans retirer ses liens avec le Commonwealth[43].

Le courtisan et le journaliste Dermot Morrah avança qu'il y eut une brève période de spéculation sur les avantages de contourner Albert (et ses enfants) et son frère Henry en faveur du quatrième fils de George V, George de Kent. Il semble que cela était basé sur le fait que le prince George était à ce moment le seul frère d'Edward à avoir un fils[44].

Début de règne[modifier | modifier le code]

Le couple royal à bord de son train à Hope en Colombie-Britannique le 31 mai 1939

Albert prit le nom de « George VI » pour mettre l'accent sur la continuité avec son père et restaurer la confiance dans la monarchie[45]. Le début de son règne fut marqué par les questions entourant son prédécesseur et frère dont les titres et les fonctions restaient à définir. Il avait été introduit comme Son Altesse Royale le prince Edward lors de son discours d'abdication[46] mais George VI considérait qu'il avait perdu le droit de porter des titres royaux comme Altesse royale en renonçant au trône[47]. Pour régler la question, la première décision du nouveau roi fut d'accorder à son frère le titre de Son Altesse Royale le duc de Windsor mais les lettres patentes créant le duché empêchaient sa femme ou ses futurs enfants de porter des titres royaux. George VI fut également obligé de racheter à Edward les résidences royales de Balmoral et de Sandringham House de même que les propriétés privées qui ne lui furent pas automatiquement transmises[48]. Trois jours après son accession au trône, le jour de son 41e anniversaire, il fit entrer sa femme, la nouvelle reine consort, dans l'ordre de la Jarretière[49].

Le couronnement de George VI eut lieu le 12 mai 1937, la date qui avait été fixée pour le couronnement de son frère. En rupture avec la tradition, la reine Mary assista à la cérémonie pour montrer son soutien à son fils[50]. Il n'y eut pas de darbâr organisé à Delhi comme cela avait été le cas pour son père car le coût aurait été prohibitif pour le gouvernement de l'Inde[51]. La montée en puissance du nationalisme indien signifiait également qu'une visite du couple royal aurait au mieux été ignorée[52] et une absence prolongée de Grande-Bretagne aurait été jugée néfaste dans la période tendue avant la Seconde Guerre mondiale. Deux tournées outre-mer furent néanmoins entreprises en France et en Amérique du Nord car cela présentait des avantages stratégiques significatifs dans le cas d'une guerre[53].

La probabilité grandissante d'une guerre en Europe domina le début du règne de George VI. Le roi était constitutionnellement forcé de soutenir la politique d'apaisement du premier ministre Neville Chamberlain[11],[54]. Le couple royal invita néanmoins Chamberlain à apparaître avec lui sur le balcon de Buckingham à son retour de Munich en 1938. Cette association publique de la monarchie avec un politicien était exceptionnelle car les apparitions au balcon étaient traditionnellement restreintes à la famille royale[11]. Bien que populaire auprès de l'opinion publique, la politique de Chamberlain envers Adolf Hitler était critiquée par une partie de la Chambre des communes, ce qui poussa l'historien John Grigg à décrire le comportement du roi en s'associant d'aussi près avec un homme politique comme « l'acte le plus inconstitutionnel d'un souverain britannique dans le siècle actuel[55] ».

George VI accorde sa sanction royale aux lois du Sénat du Canada le 19 mai 1939. La reine consort Elizabeth est assise à sa gauche.

En mai et juin 1939, le couple royal visita le Canada et les États-Unis. Il fut rejoint à Ottawa par le premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King[56] qui les présenta comme roi et reine du Canada[57],[58]. George VI fut le premier souverain régnant du Canada à se rendre en Amérique du Nord même s'il s'y était déjà rendu en tant que prince Albert et duc d'York. Le gouverneur général du Canada John Buchan et Mackenzie King espéraient que la présence du roi au Canada démontrerait les principes du statut de Westminster de 1931 qui accordaient la pleine souveraineté aux dominions et reconnaissaient que chacun représentait une monarchie séparée. Dans sa résidence canadienne de Rideau Hall, George VI approuva personnellement les lettres de créance du nouvel ambassadeur américain au Canada, Daniel C. Roper (en). L'historien officiel de cette visite royale Gustave Lanctot déclara « Lorsque Leurs Majestés entrèrent dans leur résidence canadienne, le Statut de Westminster devint pleinement réalité : le roi du Canada était rentré chez lui[59] ».

L'ensemble du voyage était destiné à réduire le fort sentiment isolationniste en Amérique du Nord concernant les tensions en Europe. Même si l'objectif de la tournée était essentiellement politique, pour renforcer le soutien au Royaume-Uni dans la guerre à venir, le couple royal fut accueilli avec enthousiasme par le public[60]. La crainte que George VI ne soit négativement comparé avec son prédécesseur Édouard VIII fut dissipée[61]. Le roi et la reine se rendirent à la foire internationale de New York et restèrent avec le président Franklin D. Roosevelt à la Maison-Blanche et à sa résidence privée de Hyde Park[62]. Le couple royal forgea une relation d'amitié avec le président et cela eut un impact important sur les relations entre le Royaume-Uni et les États-Unis dans la guerre qui suivit[63],[64].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

George VI dans son uniforme d' amiral de la flotte en 1942

En septembre 1939, le Royaume-Uni et les dominions autonomes, mais pas l'État libre d'Irlande, déclarèrent la guerre à l'Allemagne nazie[65]. George VI et son épouse refusèrent de quitter la capitale britannique malgré les bombardements allemands. Même s'ils résidèrent officiellement au palais de Buckingham tout au long de la guerre, ils passaient généralement leurs nuits dans le château de Windsor[66]. Le premier raid aérien allemand sur Londres, le 7 septembre 1940 tua plusieurs centaines de personnes essentiellement dans l'East End[67]. Le 13 septembre, le roi et la reine faillirent être tués lorsque deux bombes allemandes explosèrent dans une cour du palais de Buckingham alors qu'ils s'y trouvaient[68]. La reine commenta : « Je suis heureuse que nous ayons été bombardés. Cela me fait sentir que nous sommes l'égal de l'East End[69] ». La famille royale était représentée partageant les mêmes dangers et privations que le reste du pays. Elle était soumise au rationnement et la première dame des États-Unis Eleanor Roosevelt nota le rationnement de la nourriture et de l'eau du bain pendant un séjour dans un palais de Buckingham non-chauffé et barricadé[70]. En août 1942, le frère du roi, George de Kent fut tué lors du crash de son hydravion militaire en Écosse[71].

En 1940, Winston Churchill remplaça Neville Chamberlain au poste de premier ministre même si George VI aurait préféré nommer Lord Halifax[72]. Le roi fut déçu de la nomination par Churchill de Lord Beaverbrook au Cabinet mais Churchill et lui développèrent la « relation personnelle la plus étroite entre un monarque et un premier ministre dans l'histoire moderne britannique[73] ». À partir de septembre 1940, les deux hommes se rencontrèrent en privé chaque jeudi pendant plusieurs heures pour discuter de la guerre[74].

Tout au long de la guerre, le couple royal s'efforça de soutenir le moral de la population britannique en se rendant sur les sites des bombardements et des usines de munitions. Le roi se rendit également auprès des troupes en France en décembre 1939, en Afrique du Nord et à Malte en juin 1943, en Normandie en juin 1944, dans le sud de l'Italie en juillet 1944 et dans les Pays-Bas en octobre 1944[75]. Leur popularité auprès du public et leur détermination apparemment sans limites assurèrent leur place de symbole de la résistance de la nation[76]. Le 8 mai 1945, les foules en liesses criaient devant le palais de Buckingham, We want the King ! (« Nous voulons le Roi ! »). George VI invita donc Churchill à apparaître avec lui sur le balcon du palais comme il l'avait fait avec Chamberlain sept ans plus tôt[77]. En janvier 1946, George VI s'adressa devant les Nations unies pour leur première Assemblée qui fut organisée à Londres et réaffirma « notre conviction dans l'égalité des droits des hommes et des femmes et des nations grandes ou petites[78] ».

De l'Empire au Commonwealth[modifier | modifier le code]

George VI en uniforme d'amiral et Attlee en costume se tiennent devant une balustrade extérieure
George VI (à droite) avec le premier ministre britannique Clement Attlee en juillet 1945

Le règne de George VI vit l'accélération de la dissolution de l'Empire britannique. Le Statut de Westminster de 1931 avait déjà officiellement reconnu que les dominions étaient des États souverains distincts du Royaume-Uni. Le processus de transformation d'un Empire à une association volontaire d'États indépendants appelée Commonwealth of Nations après la Seconde Guerre mondiale se développa sous le mandat du premier ministre Clement Attlee[79]. L'Inde britannique se divisa en deux dominions indépendants, l'Inde et le Pakistan en 1947[80]. George VI abandonna le titre d'empereur des Indes et devint roi de l'Inde et du Pakistan. Il cessa d'être roi de l'Inde en 1950 lorsque le pays devint une république au sein du Commonwealth mais resta roi du Pakistan jusqu'à sa mort. D'autres pays quittèrent le Commonwealth comme la Birmanie en janvier 1948, la Palestine (divisée entre Israël et les États arabes) en mai 1948 et la république d'Irlande en avril 1949[81].

En 1947, le roi et sa famille se rendirent en Afrique du Sud[82]. Le premier ministre de l'Afrique du Sud, Jan Smuts, se préparait à des élections et espérait profiter politiquement de la visite[83]. George VI fut cependant consterné quand le gouvernement sud-africain lui demanda de ne serrer la main qu'à des blancs[84] et fit référence à ses gardes du corps sud-africains comme à la « Gestapo[85] ». Malgré la tournée royale, Smuts perdit les élections de mai 1948 et le nouveau gouvernement mit en place une politique de ségrégation raciale.

Maladie et mort[modifier | modifier le code]

Farthing de George VI frappé en 1951

Le stress de la guerre avait épuisé la santé du roi[86],[87], avait exacerbé son tabagisme déjà important[88] et il développa un cancer du poumon et d'autres problèmes de santé dont l'athérosclérose. La princesse Elizabeth, l'héritière présomptive, remplaça de plus en plus souvent le roi dans ses fonctions publiques au fil de la détérioration de sa santé. Une tournée prévue en Australie et en Nouvelle-Zélande fut repoussée car le roi avait été victime d'une embolie dans la jambe droite qui fut opérée en mars 1949[89]. Cette tournée fut réorganisée pour que la princesse Elizabeth et son époux, Philip Mountbatten, remplacent le couple royal. Le roi était suffisamment en forme pour ouvrir le Festival of Britain en mai 1951 mais il subit une pneumonectomie le 23 septembre 1951 au cours de laquelle son poumon gauche fut retiré à la suite de la découverte d'une tumeur maligne[90]. Lors de la cérémonie d'ouverture du Parlement en novembre, le discours du Trône fut lu par le Lord Chancelier, Lord Simonds[91]. Son allocution de Noël de 1951 fut enregistrée en plusieurs parties qui furent regroupées pour la diffusion[92].

Le 31 janvier 1952, malgré les conseils de ses proches, il se rendit à l'aérodrome de Londres pour assister au départ de la princesse Elizabeth vers l'Australie. Le matin du 6 février, George VI fut retrouvé mort dans son lit de Sandringham House ; il était mort dans son sommeil d'une thrombose coronaire à l'âge de 56 ans[93]. Alors qu'elle faisait une étape au Kenya, sa fille Elizabeth accéda au trône sous le nom d'Élisabeth II et rentra au Royaume-Uni.

Du 9 au 11 février, son cercueil resta dans l'église St. Marie-Madeleine avant d'être exposé dans le palais de Westminster[94]. Ses funérailles furent organisées le 15 dans la chapelle Saint-Georges du château de Windsor[95]. Il fut initialement inhumé dans le caveau royal avant d'être transféré dans le mémorial George VI de la chapelle le 26 mars 1969[96]. En 2002, la dépouille de sa veuve Elizabeth Bowes-Lyon et les cendres de sa fille cadette Margaret, mortes dans l'année, furent inhumées dans la chapelle avec lui.

Héritage[modifier | modifier le code]

Statue de George VI dans les jardins de Carlton à Londres.

Dans les mots du travailliste George Hardie, la crise d'abdication de 1936 fit « plus pour le républicanisme que cinquante années de propagande[97] ». George VI écrivit à son frère Edward après son abdication qu'il avait assumé avec réticence « un trône à bascule » et qu'il essayait de « le rendre à nouveau stable[98] ». George VI était devenu roi à un moment où le soutien du public à la monarchie était en plein déclin. Durant son règne, les Britanniques endurèrent les difficultés de la guerre et le pouvoir impérial fut érodé. Cependant, son image d'homme de famille respectueux et son courage personnel restaurèrent la popularité de l'institution monarchique[99],[100].

La croix de George et la médaille de George furent créés à l'initiative du roi pendant la Seconde Guerre mondiale pour récompenser les actes de bravoure des civils[101]. Il accorda la médaille de George à l'« île forteresse de Malte » en 1943[102]. Le gouvernement français lui décerna l'ordre de la Libération en 1960 à titre posthume et il devint ainsi le seul, avec Churchill, à la recevoir après 1946[103].

Le roi a donné son nom à un détroit en Antarctique, une station de métro et une autoroute de Vancouver, un hôpital de Londres et une course de chevaux du Royaume-Uni. George VI a été joué à l'écran par :

Titres et armoiries[modifier | modifier le code]

Titulature[modifier | modifier le code]

Le monogramme royal de 1949
  • 14 décembre 1895 - 28 mai 1898 : Son Altesse le prince Albert d'York
  • 28 mai 1898 - 22 janvier 1901 : Son Altesse Royale le prince Albert d'York
  • 22 janvier 1901 - 9 novembre 1901 : Son Altesse Royale le prince Albert de Cornouailles et d'York
  • 9 novembre 1901 - 6 mai 1910 : Son Altesse Royale le prince Albert de Galles
  • 6 mai 1910 - 4 juin 1920 : Son Altesse Royale le prince Albert
  • 4 juin 1920 - 11 décembre 1936 : Son Altesse Royale le duc d'York
  • 11 décembre 1936 - 6 février 1952 : Sa Majesté le roi
    • 11 décembre 1936 - 14 août 1947 : Sa Majesté impériale le roi-empereur (par rapport à l'Inde britannique)

George porta de nombreux titres royaux au cours de sa vie mais sa position de souverain faisait également de lui le commandant en chef du Canada et du Royaume-Uni[105],[106].

Armoiries[modifier | modifier le code]

En tant que duc d'York, Albert portait les armoiries royales du Royaume-Uni différenciées par un lambel de trois points argent dont le central présentait une ancre azur ; cette différence avait été accordée à son père George V lorsqu'il était duc d'York et elle fut également placée sur les armoiries de son petit-fils, le prince Andrew d'York. Lors de son règne, il portait les armoiries royales non-différenciées[107].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Descendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ses parrains étaient la reine Victoria (son arrière-grand-mère, qui fut représentée par sa grand-mère, la princesse de Galles), le grand-duc et la grande-duchesse de Mecklembourg (son grand-oncle et sa grand-tante maternels, représentés par le duc de Teck et la princesse Maud de Galles), l'impératrice allemande (sa grand-tante paternelle, représentée par sa tante paternelle, la princesse Victoria (en)), le prince héritier du Danemark (son grand-oncle représenté par le prince de Galles), le duc de Connaught (son grand-oncle), la duchesse de Fife (sa tante paternelle) et Adolphe de Cambridge (en) (son oncle maternel)[6].
  1. Rhodes James 1998, p. 90 ; Weir 1996, p. 329
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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