Ferdinand VII d'Espagne (1784-1833)

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MEXIQUE. FERDINAND VII, Roi d’Espagne (1808-1821). 8 reales, Mexico 1810.Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. (World Coins 110 p. 897). Mexico, 1810. Argent. 26,95g. Très Beau à Superbe.
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Ferdinand VII
Portrait de Ferdinand VII d'Espagne par Vicente López.
Portrait de Ferdinand VII d'Espagne par Vicente López.
Titre
Roi d'Espagne
19 mars 18086 mai 1808
(1 mois et 17 jours)
Prédécesseur Charles IV
Successeur Joseph-Napoléon Ier
11 décembre 181329 septembre 1833
(19 ans, 9 mois et 18 jours)
Prédécesseur Joseph-Napoléon Ier
Successeur Isabelle II
Prince des Asturies
17881808
Prédécesseur Charles de Bourbon
Successeur Isabelle de Bourbon
Biographie
Dynastie Maison de Bourbon
Nom de naissance Fernando de Borbón y Borbón-Parma
Date de naissance 14 octobre 1784
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Date de décès 29 septembre 1833 (à 48 ans)
Lieu de décès Madrid (Espagne)
Père Charles IV
Mère Marie-Louise de Bourbon-Parme
Conjoint Marie-Antoinette de Bourbon-Siciles (1802-1806)
Marie-Isabelle de Portugal (1816-1818)
Marie-Josèphe de Saxe (1819-1829)
Marie Christine de Bourbon-Siciles (1829-1833)
Enfant(s) Isabelle II Red crown.png
Louise de Bourbon

Ferdinand VII
Monarques d'Espagne

Ferdinand VII, né le 14 octobre 1784 à Madrid et mort le 29 septembre 1833 (à 48 ans) dans la même ville, fut roi d'Espagne entre mars et mai 1808 et de 1814 à 1833. Il était le fils du roi d'Espagne Charles IV et de Marie-Louise de Bourbon-Parme.

Il détrôna son père lors du soulèvement d'Aranjuez, puis régna pendant deux mois avant d'être à son tour contraint à l'abdication lors de l'Entrevue de Bayonne. Il passa toute la guerre d'indépendance prisonnier à Valençay, tout en restant reconnu par diverses juntes, le conseil de régence et les Cortes de Cadix, comme roi légitime d'Espagne. Napoléon Ier lui rendit le trône d'Espagne par le Traité de Valençay après la déroute des armées napoléoniennes et l'expulsion de Joseph Bonaparte.

À son retour sur le trône en 1814, il jouit d'une confiance et d'une popularité inégalée auprès des Espagnols. Cependant, le désiré se révéla très vite être un souverain absolutiste et fut considéré par ses sujets comme peu scrupuleux, revanchard et traître. Entourée d'une cour d'adulateurs, sa politique eut comme principal objectif sa propre survie.

Entre 1814 et 1820, il rétablit l'absolutisme, déclara illégale la constitution de Cadix, et poursuivit les libéraux. Après six années de guerre, le pays et son économie étaient dévastés, et les différents gouvernements de Ferdinand ne parvinrent pas à redresser la situation.

En 1820, un coup d'État militaire déboucha sur le Triennat libéral. Pendant cette période de trois ans, on rétablit la constitution et les décrets de Cadix et on mena le troisième désamortissement. Tandis que les libéraux modérés étaient peu à peu débordés par de plus extrémistes, le roi, qui feignait de respecter le régime constitutionnel, conspirait pour rétablir l'absolutisme, ce à quoi il parvint après l'Expédition d'Espagne de 1823.

La dernière période de son règne se caractérisa par une répression féroce, accompagnée par une politique absolutiste modérée qui provoqua un profond mécontentement dans les cercles absolutistes qui se regroupèrent autour de l'infant Charles de Bourbon. En 1833, Ferdinand mourut, puis sa fille Isabelle II s'empara du trône sans être reconnue par l'infant Charles, ce qui déclencha la crise de succession d'Espagne.

Vie[modifier | modifier le code]

Premières années[modifier | modifier le code]

Ferdinand VII comme prince des Asturies.

Ferdinand de Bourbon vint au monde sous le règne de son grand-père Charles III. Il fut le neuvième des quatorze enfants du prince Charles, futur Charles IV et de Marie-Louise de Bourbon Parme. De ses treize frères, huit moururent avant 1800. Après la montée sur le trône de son père en 1788, Ferdinand fut reconnu comme prince des Asturies par les Cortes lors d'une cérémonie célébrée au monastère San Jeronimo el Real de Madrid le 13 septembre 1789[1].

Très tôt, son éducation fut confiée au père Felipe Scio de San Miguel, religieux de l'ordre des Escolapios, homme modeste, cultivé et intelligent. En 1795, ce dernier est nommé évêque de Sigüenza et il fut remplacé successivement par l'évêque de Orihuela, Francisco Javier Cabrera et par le chanoine Juan Escóiquiz. Sous l'influence de ce dernier, s'accrut sa haine pour sa mère et le favori de cette dernière, Manuel Godoy.

Très jeune, Ferdinand a commencé à conspirer contre ses parents et contre Manuel Godoy. Autour du jeune prince des Asturies, s'était rassemblé un petit noyau d'opposants, membres de la haute noblesse, appelés par la suite la camarilla et qui avaient pour objectif la chute de Godoy. En 1807, une première conspiration fut découverte à cause d'une dénonciation. Ferdinand fut jugé, dénonça tous ses partisans et implora le pardon de ses parents. Le tribunal, aux mains des partisans de la conspiration, absout toutes les personnes impliquées.

Première montée sur le trône et abdication de Bayonne[modifier | modifier le code]

Huit écus de Ferdinand VII frappés à Bogotá en 1809. En n'ayant pas des modèles pour le buste du roi, les monnaies utilisèrent ceux de son père (comme dans l'image) où en dessinèrent quelques autres imaginaires.

Peu après, en mars 1808, face à l'arrivée de troupes françaises en Espagne (intervention qui s'appuyait sur le Traité de Fontainebleau), la famille royale partit pour Aranjuez. Godoy avait le projet de transférer la famille royale en Amérique si la présence française le nécessitait. Le 17 mars, le peuple, poussé par les partisans de Ferdinand, donna l'assaut au palais du prince de la paix. Bien que Charles IV parvint à sauver la vie de son favori, il fut forcé d'abdiquer en faveur de son fils le 19 mars[2]. Ces événements sont connus sous le nom de soulèvement d'Aranjuez. Ce fut la seconde fois dans l'histoire de l'Espagne qu'un roi fut détrôné par son fils. La première fois Sanche IV détrôna Alphonse X.

Ferdinand retourna à la cour où il fut acclamé par la population de Madrid. Toutefois, les troupes françaises sous les ordres du maréchal Murat occupaient Madrid depuis la veille (23 mars).

Les rois et Napoléon[modifier | modifier le code]

Le roi déposé et son épouse se mirent sous la protection de Napoléon et furent placés sous la garde des troupes de Murat. Dans le même temps, Napoléon proposa au roi Ferdinand de le rencontrer. Le roi accepta car il espérait ainsi que l'empereur le reconnaisse et l'appuie comme roi d'Espagne. La réunion devait avoir lieu à Madrid mais Napoléon fut retenu par des événements imprévus, la rencontre fut fixée plus au nord (Burgos, San Sebastian,...) pour finalement avoir lieu à Bayonne. Le 20 avril, Ferdinand passa la frontière. Bien qu'il ne le sache pas encore, il venait d'être fait prisonnier: ce fut le début d'un exil de six ans. Charles IV avait abdiqué en faveur de Ferdinand VII en échange de la libération de Godoy. Napoléon invita également ce dernier à Bayonne. Godoy avait, lui, l'espoir d'obtenir de Ferdinand l'autorisation de retourner en Espagne et de récupérer sa fortune. Charles et son épouse demandèrent également de pouvoir assister à la réunion. Sous escorte des troupes françaises, ils arrivèrent à Bayonne le 30 avril. Deux jours plus tard, le peuple de Madrid se souleva contre les Français. Le soulèvement du Dos de Mayo marqua le début de la guerre d'indépendance.

Entretemps, à Bayonne, la situation était devenue grotesque. Napoléon empêcha l'arrivée de Godoy de manière à ce qu'il ne puisse pas conseiller la famille royale qui révéla toute sa maladresse. Napoléon dit à Ferdinand que l'abdication de son père, obtenue sous la contrainte, était nulle et exigea qu'il rende le trône. Sa mère, Marie Louise, demanda à Napoléon de fusiller Ferdinand pour ce qu'il leur avait fait à Godoy, son mari et elle. Napoléon obligea Charles à lui céder ses droits au trône en échange d'un asile en France pour le trio et d'une pension annuelle de 3 millions de réal. Comme Charles avait déjà abdiqué, il estima n'avoir rien perdu. Quand les nouvelles du soulèvement et de la répression de Madrid arrivèrent à Bayonne, Napoléon et Charles firent pression sur Ferdinand VII pour qu'il reconnaisse son père comme roi légitime. En échange, il recevrait un château et une pension annuelle de 4 millions de réal. Il accepta le 6 mai 1808[3], ignorant que son père avait déjà renoncé à ses droits en faveur de Bonaparte. Ce dernier transmit ses droits à son frère Joseph. Tous ces transferts furent rassemblés sous le nom de abdication de Bayonne.

Cette abdication n'impliqua pas seulement un changement dynastique. Dans la proclamation aux Espagnols du 25 mai, Napoléon déclara que l'Espagne se trouvait face à un changement de régime et pourrait bénéficier d'une constitution sans avoir besoin d'une révolution pour l'obtenir. Napoléon convoqua à Bayonne une assemblée de notables espagnols. Cette assemblée fut un échec, seulement 75 des 150 notables prévus y assistant. Néanmoins, elle débattit et amenda un projet de constitution qui fut adopté en juillet 1808. La constitution de Bayonne fut la première d'Espagne[4].

Entretemps, l'empereur assigna à résidence l'ancien souverain, avec son frère l'infant Charles de Bourbon et son oncle Antonio Pascual de Bourbon dans le château de Valençay, propriété de Talleyrand, alors ministre des affaires étrangères de Napoléon. Valençay était une propriété rustique isolée au centre de la France à près de 300 km de Paris. Ferdinand y resta jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance. Ses conditions d'emprisonnement ne furent pas sévères: le roi et son frère purent suivre des cours de danse et de musique, monter à cheval, pêcher et organiser des bals et des soupers. Ils avaient à disposition une bonne bibliothèque même si Antonio Pascual prit garde de ne pas leur fournir des livres français qui pourraient avoir une mauvaise influence sur eux. À partir du premier septembre, le départ de Talleyrand et la mauvaise volonté de Bonaparte à remplir ses obligations pécuniaires, rendirent leur train de vie plus austère.

Persuadé que rien ne pouvait arrêter la puissance de la France, Ferdinand essaya d'unir ses intérêts à ceux de Bonaparte et entretint une correspondance servile envers le Corse. Sa servilité le poussa à organiser une fête fastueuse avec banquet, concert, illuminations et Te Deum à l'occasion du mariage de Bonaparte avec Marie-Louise d'Autriche. Quand Napoléon reproduit cette correspondance dans le Moniteur afin que tout le monde connaisse l'état d'esprit de Ferdinand, ce dernier s'empressa de remercier l'empereur d'avoir rendu public l'amour qu'il lui portait.

Cependant, sa condition de prisonnier transforma Ferdinand en désiré, victime innocente de la tyrannie napoléonienne. Le 11 août, le Conseil de Castille invalida l'abdication de Bayonne et le 24 août, à Madrid, on proclama Ferdinand roi in absentia[5]. Les Cortes de Cadix qui rédigèrent et approuvèrent la Constitution de 1812 ne mirent en question à aucun moment la personne du roi et le déclarèrent comme unique et légitime roi de la nation espagnole.

Suivant l'exemple des Cortes de Cadix, des Juntes provisoires s'organisèrent dans la plupart des villes des territoires en Amérique. Elles commencèrent pas désavouer l'autorité de Napoléon pour finir par déclarer leur indépendance et entamer leurs guerres d'indépendance.

Le retour[modifier | modifier le code]

En juillet 1812, le duc de Wellington, à la tête d'une armée anglo-hispanique et opérant depuis le Portugal, vainquit les Français à la Bataille des Arapiles, les expulsa d'Andalousie et menaça Madrid. Les Français contre-attaquèrent mais leurs effectifs furent réduits après la désastreuse campagne de Russie début 1813. Les troupes alliées purent définitivement expulser Joseph Bonaparte de Madrid et battre les Français lors des batailles de Vitoria et de San Marcial. Joseph Bonaparte quitta le pays et Napoléon s'apprêta à défendre sa frontière sud.

Ferdinand, voyant que l'étoile de Napoléon faiblissait enfin, refusa avec arrogance de traiter avec le gouvernement français sans l'accord de la nation espagnole et de la régence. Toutefois, craignant un réveil révolutionnaire en Espagne, il accepta finalement de négocier. Par le traité de Valençay du 11 décembre 1813, Napoléon reconnut Ferdinand VII comme roi. Ferdinand récupéra ainsi son trône et tous les territoires et propriétés de la couronne et sujets d'avant 1808, tant sur le sol national qu'à l'étranger. En échange, il conclut la paix avec la France, promit l'expulsion des Britanniques et sa neutralité pour le reste de la guerre. Il accorda son pardon aux partisans de Joseph Ier, les Afrancesados.

Bien que le traité ne fut pas ratifié par la régence, Ferdinand VII fut libéré et rentra en Espagne le 14 mars 1814. Selon les décrets des Cortes, on ne reconnaitrait le roi que s'il prêtait le serment prévu par l'article 173 de la constitution. Ferdinand refuse de suivre l'itinéraire proposé par la régence et entra à Valence le 16 avril. Là l'attendaient un représentant de la régence avec le texte de la constitution de 1812 et un député absolutiste avec un manifeste signé par 69 députés : le Manifeste des Perses. Le 17 avril, le général Francisco Javier de Elío invita le monarque à récupérer ses droits et mit ses troupes à sa disposition. Ce fut probablement le premier coup d'État de l'histoire de l'Espagne.

Le 4 mai 1814 Ferdinand VII promulgua un décret rétablissant la monarchie absolue et déclara nul et sans effet tout le travail des Cortes de Cadix. Le 5 mai, il quitta Valence pour entamer une marche triomphale vers Madrid. L'enthousiasme populaire fut immense. Sur le passage du cortège royal, les populations criaient " vive le roi absolument absolu ! vive les chaînes" ... Ce qui conforta "le Désiré" dans le rétablissement d'une monarchie absolue, selon lui seul régime digne de la grandeur du pays. Le régime constitutionnel ne put opposer la moindre résistance et les Cortes furent dissoutes le 10 mai.

Règne[modifier | modifier le code]

Pièce de huit en argent de Ferdinand VII d'Espagne

Durant la première partie du règne, entre 1814 et 1820, le roi rétablit l'absolutisme suivant en cela l'exemple de la restauration en France. La tâche qui attendait Ferdinand était extrêmement complexe. Il aurait dû pouvoir s'appuyer sur des ministres très capables pour remettre en ordre le pays mais ne put compter que sur quelques hommes d'État. L'instabilité du gouvernement fut constante et les échecs poussèrent à de nombreux remaniements ministériels.

Ce fut une période de persécution des libéraux qui, soutenus par l'armée, la bourgeoisie et les organisations secrètes comme la franc-maçonnerie, tentèrent plusieurs fois de se soulever pour rétablir la constitution. D'autre part, malgré sa promesse de respecter les afrancesados, Ferdinand, dès son arrivée, exila tous ceux qui avaient occupé une quelconque charge sous Joseph Ier.

Le 1er août 1824, il interdit pour toujours en Espagne et dans les Indes, les sociétés de francs-maçons ou toute autre organisation secrète[6].

Durant cette période, la presse libre, les députations et les conseils constitutionnels disparurent. Des universités furent fermées. Les propriétés confisquées à l'Église furent rendues.

En janvier 1820, les forces expéditionnaires en partance pour l'Amérique pour garantir le maintien des colonies dans les mains de l'Espagne se soulevèrent. Ce soulèvement dirigé par Rafael de Riego n'obtint pas le résultat escompté mais le gouvernement ne réussit pas à l'étouffer et d'autres soulèvements éclatèrent en Galice et dans toute l'Espagne. Ferdinand VII se vit contraint de prêter serment sur la constitution à Madrid le 10 mars 1820.

Une nouvelle période s'ouvrit alors, période de trois ans appelée Triennat libéral. Des mesures furent prises contre l'absolutisme, les seigneuries furent abolies. Bien que le roi parût épauler le régime constitutionnel, il conspirait en secret pour rétablir l'absolutisme. La garde royale se souleva en juillet 1822 mais le mouvement fut réprimé par la milice urbaine de Madrid. Ce fut l'intervention de l'armée française (Expédition d'Espagne) avec la bataille de Trocadero, qui permit le rétablissement de la monarchie absolue en Espagne en octobre 1823. Toutes les avancées du Triennat libéral furent annulées, à l'exception de la suppression de l'Inquisition.

La dernière partie du règne de Ferdinand, appelée Décennie abominable (en espagnol : Década Ominosa) (1823-1833), débuta par une répression féroce des éléments libéraux, la fermeture des journaux et des universités. Des soulèvements absolutistes éclatèrent à l'instigation du clergé et des partisans de l'infant Charles de Bourbon, frère de Ferdinand qui se profilait comme héritier. La plupart des territoires américains (à l'exception de Cuba et de Puerto Rico), déclarèrent leur indépendance et entamèrent leur route vers la démocratie libérale. (Saint Domingue fut occupée par Haïti). Les îles des Caraïbes, les Philippines, les Mariannes, les Carolines et les Palaos restèrent sous contrôle espagnol.

En 1829, un expédition partit de Cuba sous le commandement de l'amiral Isidro Barrada Valdés (es) afin de reconquérir le Mexique. Les troupes furent défaites par les armées mexicaines.

Succession de Ferdinand VII[modifier | modifier le code]

Le 31 mars 1830, Ferdinand promulgua la Pragmatique Sanction, qui avait été approuvée le 20 septembre 1789 sous Charles IV. Elle n'avait jamais été rendue effective pour des raisons de politique extérieure. Elle établissait que si le roi n'avait pas d'héritier mâle, la fille aînée hériterait. Cela excluait, en pratique, l'infant Charles de Bourbon de la succession car qu'importe le sexe de l'enfant à naitre, ce dernier serait héritier direct du roi. La fille de Ferdinand, Isabelle, fut reconnue comme héritière de la couronne au grand mécontentement des partisans de Charles de Bourbon, le frère du roi.

En 1832, les partisans de Charles parvinrent à faire signer à Ferdinand malade un décret dérogeant à la pragmatique sanction. Après le rétablissement du roi, le gouvernement de Francisco Cea Bermúdez remit la sanction en vigueur. Après cela, Charles partit au Portugal. Entretemps, Marie Christine de Bourbon-Siciles fut nommée régente en raison de la grave maladie du roi et de la minorité d'Isabelle, âgée de seulement trois ans. Marie-Christine entama un adoucissement de la politique envers les libéraux et amnistia les libéraux en exil. Cela préfigurait le virage politique vers le libéralisme qui suivrait la mort du roi. Ferdinand mourut en 1833 sans héritier mâle. L'infant Charles de Bourbon et d'autres considéraient que l'héritier légitime était le frère du roi et non sa fille aînée. Ils se soulevèrent et la crise de succession d'Espagne débuta.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse

  1. en 1802, sa cousine Marie-Antoinette de Bourbon des Deux-Siciles, fille de Ferdinand Ier des Deux-Siciles et Marie-Caroline d'Autriche. Marie-Antoinette fit deux fausses couches et n'eut pas d'enfant.
  2. en 1816, sa nièce Marie-Isabelle de Portugal (1797-1818), fille de sa sœur aînée Charlotte et de Jean VI de Portugal. Elle mourut des suites d'une césarienne qui provoqua également la mort de leur unique fille.
  3. en 1819, Marie-Josèphe de Saxe (1803-1829), fille de Maximilien de Saxe y Caroline de Bourbon-Parme. Ils n'eurent pas de descendance.
  4. en 1829, sa nièce Marie Christine de Bourbon-Siciles (1806-1878), fille de sa sœur cadette Marie-Isabelle d'Espagne et François Ier des Deux-Siciles. Ils eurent deux filles :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acto de la jura del príncipe de Asturias, don Fernando, en la Colección de documentos inéditos para la historia de España, vol. XVII, págs. 67-95.
  2. Gazeta de Madrid de 25 de marzo páginas 297 y 298
  3. Gazeta de Madrid de 13 de mayo páginas 458 y 459.
  4. Que realmente era un Estatuto o Carta Real, al no emanar de aquéllos a quienes se supone iba dirigida.
  5. Gazeta de Madrid de 6 de septiembre página 1119
  6. Cronología antimasónica hasta 1962

Liens externes[modifier | modifier le code]

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